Violence post-séparation Réalité des enfants Problématique
6 formes de violence conjugale post-séparation
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Contrairement à ce qu’on pourrait espérer, la rupture n’est pas toujours gage de sécurité pour les victimes de violence conjugale, du moins à court terme. En effet, la violence peut se transformer en violence post-séparation et continuer d'avoir des conséquences très importantes dans la vie des victimes et de leurs enfants. La violence post-séparation peut avoir différents objectifs: convaincre la victime de reprendre la relation, poursuivre le contrôle, empêcher la victime de faire valoir ses droits, se venger de ce qui est perçu comme un ultime affront... ou simplement avoir le dernier mot.
Escalade des stratégies de manipulation visant à regagner la relation
Tenter de manipuler la victime en se montrant sous son meilleur jour, en exprimant de l'amour, de la peine et des remords ; Amorcer une démarche thérapeutique sans réelle intention de changer ; Faire du chantage et des menaces (de demander la garde des enfants, d’abandonner les enfants, de couper les vivres, de disparaître, de se suicider, etc.) ; Manipuler les enfants ou les proches pour qu’ils militent en sa faveur.
Harcèlement et surveillance
Surveiller les allées et venues de la victime ou des enfants ; Contacter la victime continuellement (par téléphone, par texto, etc.) ou se présente à elle de façon répétée (à son domicile, à son travail, etc.) ; Contacter la famille et les amis de la victime pour avoir de l'information ; Questionner les enfants à propos de la nouvelle vie de la victime, un nouveau partenaire par exemple, Utiliser des moyens technologiques pour traquer la victime.
Violence via les procédures judiciaires
Multiplier ou prolonger indûment les procédures liées à la séparation ; Faire de fausses accusations (de violence, d’aliénation parentale, etc.) ; Ne pas respecter les ordonnances de non-contact ; Manipuler, harceler ou intimider les intervenant.es ; Intenter des poursuites pour diffamation contre la victime ; Déposer des plaintes contre les intervenant.es impliqué.es dans le dossier s'ils prennent position pour la victime.
Violence économique et appauvrissement volontaire
Retenir la pension alimentaire pour des motifs déraisonnables ; Intenter des procédures légales inutiles pour faire gonfler les frais d’avocat de la victime ; Contester ou refuser de payer sa part des frais communs ; Cacher des revenus ou cesse de travailler pour éviter de payer une pension alimentaire.
Contrôle via le rôle parental
Exiger des comptes rendus détaillés du quotidien des enfants ou des photos lorsqu'ils sont avec la victime ; Imposer des stratégies éducatives alors que l'enfant n'est pas sous sa garde ; Remettre en question les habiletés parentales de la victime ; Cacher de l’information ayant trait à l’enfant ; Manipuler l’enfant contre la victime ; Manipuler les intervenant.es scolaires ; Ne pas ramener l'enfant au moment prévu ; Imposer sa présence dans le temps de garde de la victime.
Escalade de violence physique
Dans un contexte de violence conjugale, la rupture peut faire augmenter le risque de blessures graves ou de mort pour la victime ET pour ses enfants.
Compte tenu des risques associés à la séparation, il est impératif d’assurer aux victimes de violence conjugale l’accès à une place en Maison d’hébergement (de première ou de seconde étape) et à toute autre mesure pouvant accroître leur sécurité et leur rétablissement, tant et aussi longtemps que la violence et le danger persistent.
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Bien que la violence conjugale touche majoritairement des femmes, elle peut aussi toucher les hommes et les personnes issues de la diversité sexuelle et de genre. Les services de SOS violence conjugale sont offerts à toutes les personnes touchées par la problématique.
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