Protéger ses milieux de vie : Stratégies concrètes pour favoriser sa sécurité post-séparation

Violence post-séparation Sécurité avant tout Se préparer à partir

Protéger ses milieux de vie : Stratégies concrètes pour favoriser sa sécurité post-séparation

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Cet article explore différents enjeux liés à la sécurité post-séparation. Des articles différents explorent d'autres aspects liés à la sécurité en contexte de violence conjugale : la construction de scénarios de protection personnalisés, la protection de son intégrité physique, la protection face à la violence technologique et les stratégies de sécurité à mettre en place au moment du départ. Ces articles sont disponibles au bas de cette page.

Important : Les stratégies présentées dans cet article ne sont pas toujours appropriées dans toutes les situations et il importe de suivre son instinct sur ce qui est utile et sécuritaire ou non pour soi-même. Dans l’idéal, ces propositions seraient adaptées à chaque situation particulière dans le cadre de l’élaboration de scénarios de protection personnalisés, construits avec l’aide d’une intervenante spécialisée en violence conjugale.

Sécuriser sa demeure

Que l'on ait choisi de conserver un domicile auparavant partagé avec le partenaire violent ou qu’il s’agisse d’un nouvel espace de vie, différentes stratégies peuvent contribuer à augmenter la sécurité d’une demeure dans un contexte de violence conjugale post-séparation :

  • Installer un système d’alarme.
  • Installer des caméras de surveillance que l’on peut consulter en direct sur son cellulaire.
  • Changer les serrures.
  • Installer des barreaux ou des verrous aux fenêtres.
  • Faire un plan de sécurité-incendie.
  • Demander à des proches de se stationner devant la Maison.
  • Informer les voisins de l’identité et du véhicule conduit par un ex-partenaire violent, et les informer de ce qu’on souhaite dans l’éventualité où le partenaire serait aperçu.
  • Demander à ce que sa nouvelle adresse ne soit pas divulguée dans les dossiers de Cour, dans les dossiers scolaires, etc.
  • Ouvrir un casier postal et se servir de cette adresse postale pour tout ce qui a trait à ses comptes.
  • Explorer l’idée de rompre son bail pour raison de violence conjugale et de déménager dans un lieu plus sécuritaire.

Selon sa situation, on peut avoir droit à l’indemnisation de certaines dépenses visant à sécuriser un domicile ou à défrayer un déménagement via les services de l’IVAC.

Sécuriser son lieu de travail

Les milieux de travail ont maintenant une obligation explicite de la CSST de participer à la protection de leurs employés lorsqu’ils font face à une situation de violence conjugale. La CSST propose qu’un plan de sécurité individuel soit mis en place par l’employeur :

  • Développer une procédure pour confirmer que la victime est en sécurité, dans le cas où elle ne se présente pas au bureau au moment convenu ou en cas d’absence.
  • Changer le numéro du poste téléphonique et l'adresse courriel de la victime.
  • Déplacer le poste de travail ou le lieu de travail.
  • Permettre des heures de travail flexibles ou des horaires variables.
  • Programmer le 911 sur le téléphone de travail de la victime.
  • Élaborer un plan de contrôle des allées et venues dans l’entreprise.
  • Mettre en place une procédure d’accompagnement de la personne entre sa voiture et le lieu de travail.
  • Fournir à la victime un bouton panique relié à l’agent de sécurité.
  • Autoriser la personne à revenir travailler au bureau si elle était en télétravail.
  • Autoriser la personne à faire du télétravail temporairement, si le déplacement au lieu de travail n’est pas sécuritaire.
  • S’engager à appliquer toute injonction du tribunal.
  • Impliquer certain.es collègues dans la surveillance des lieux.
  • Permettre à l'employé de s'absenter temporairement du travail pour des raisons de sécurité.

(Source partielle : Commission de la santé et sécurité au travail - CSST)

Sécuriser l’école, la garderie ou le CPE de son enfant

Les enfants passent plusieurs heures par jour à l’école ou à la garderie. Différentes stratégies permettent d’améliorer leur sécurité lorsqu’ils y sont :

  • Informer l’établissement de tout changement dans la garde d’un enfant et des ordonnances de non contact d’un parent envers son enfant.
  • Permettre à l’enfant d’arriver à l’établissement après le début des cours et de partir légèrement avant la fin des cours pour éviter que le parent violent ne puisse utiliser ces moments pour accéder à lui ou à la victime.
  • Si l’enfant prend l’autobus, l'escorter jusqu’à celui-ci à la fin des classes.
  • Fournir à l’enseignant-e ou à l’éducatrice un bouton panique relié à l’agent de sécurité ou au 911.
  • Faire circuler une photo du parent violent et de son véhicule parmi les employés de l’établissement et les informer de la marche à suivre si celui-ci était aperçu.
  • Élaborer des stratégies de sécurité pour que seules les personnes autorisées ne puissent venir chercher l’enfant. Au besoin, modifier les accès déjà prévus à cet effet (par exemple, les personnes auparavant autorisées à venir chercher l’enfant le sont-elles toujours ?).
  • Garder l’enfant à l’intérieur de l’établissement durant les récréations, les dîners et après l’école.
  • Mettre en place une procédure pour confirmer que la victime et l’enfant sont en sécurité dans le cas où l’enfant ne se présente pas à l’établissement.
  • Retirer l’adresse civique de la victime du dossier de l’enfant.
  • Permettre à l’enfant de s’absenter ou de faire ses cours à distance.
  • Dans certaines circonstances, explorer l’idée de changer l’enfant d’établissement pour des raisons de sécurité.

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