6 formes de violence économique
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Dans une situation de violence conjugale, plusieurs moyens sont utilisés par l’agresseur pour établir une relation de pouvoir et contrôler les choix de la victime. Des comportements violents ciblant la vie économique de la victime sont très souvent présents, parce qu'ils sont particulièrement efficaces pour limiter les choix de la victime à long terme. Ces formes de violence, souvent très subtiles au départ, contribuent à l’emprise et font en sorte que le conjoint s’approprie les décisions économiques de la famille, crée une dépendance économique envers lui et affecte la capacité de la victime à subvenir à ses besoins de base et à ceux de ses enfants advenant une séparation.
Contrôler les dépenses et la gestion financière
Critiquer les achats ; surveiller les comptes de carte de crédit personnels ; ridiculiser sa façon de gérer son argent ; imposer ses choix quant aux décisions financières qui concernent la victime ou la famille.
Voler de l’argent
Prendre de l’argent liquide sans permission ; utiliser une carte de débit ou de crédit sans consentement ; utiliser l’argent d’un compte conjoint d’une façon qui ne respecte pas l’entente initiale ; emprunter de l'argent sous de faux prétextes ou sans intention de respecter une entente de remboursement; exiger de l’argent sous la contrainte ou la menace, etc.
Usurper l’identité de la personne
Utiliser de information connue (date de naissance, nom de famille de la mère, etc.) pour se faire passer pour la victime ; obtenir des cartes de crédit ; créer des dettes à son nom.
Limiter l’accès à l’information relative aux finances de la famille
Mentir sur sa propre situation financière personnelle ou sur la situation financière de la famille; dissimuler des revenus personnels; cacher des factures ou des avis importants; etc.
Contrôler la vie professionnelle
Faire pression pour que la victime cesse de travailler ou diminue ses heures de travail (souvent en la culpabilisant relativement aux besoins des enfants); faire en sorte de limiter le développement professionnel de la victime, en l’empêchant d’étudier, en contrôlant les emplois auxquels elle postule ou en la forçant à refuser des promotions; créer des problèmes professionnels, de l’absentéisme, des difficultés de concentration dues à la violence; forcer la victime à travailler dans son entreprise pour peu ou pas de rémunération; etc.
Utiliser l’argent pour contraindre la victime à rester dans la relation
Menacer de se venger financièrement si la victime choisissait de rompre la relation : de «couper les vivres», de quitter son emploi pour ne pas payer de pension alimentaire, de ne plus payer les dettes communes, de ne pas respecter un accord de remboursement pour de l'argent prêté par la victime, etc.
Il m'a graduellement écartée de toutes les décisions financière et de l'accès à mon propre argent parce qu'il disait que je «gérais mal». J'avais une «allocation» de 200$ par semaine pour mes «dépenses personnelles», c'est-à-dire l'épicerie pour nous cinq, la pharmacie, mon essence, les vêtements de nos trois enfants... alors que j'avais pourtant un bon salaire. C'était largement insuffisant. Quand je demandais plus, il me faisait croire qu'on avait des dettes et que c'était impossible, ou me disait que je devrais simplement mieux gérer...
Bien que la violence conjugale touche majoritairement des femmes, elle peut aussi toucher les hommes et les personnes issues de la diversité sexuelle et de genre. Les services de SOS violence conjugale sont offerts à toutes les personnes touchées par la problématique.
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