Témoignages 110

Elle savait que ma famille n'était pas au courant de mon orientation sexuelle. J'ai une famille très traditionnelle et je savais que je risquais gros de leur dire. Elle me disait que je n'étais pas réellement lesbienne puisque je ne m'assumais pas... elle s'est mise à m'appeler "wannabe", même devant nos amies. C'est même devenu un running gag. Le jour où je l'ai laissée, elle a appelé ma mère et lui a tout raconté.
  • Femme
  • 25 ans
  • Violence spirituelle ou identitaire, Isolement
Je veux rendre ici un hommage à toutes ces femmes qui œuvrent auprès des femmes violentées dans les maisons d’hébergement. Toutes ces femmes dont on doit taire l’identité pour les protéger. Pour qu’elles continuent de faire le travail colossal dans l’ombre pour secourir les femmes qui se présentent à la porte d’un refuge. Toutes ces femmes anonymes du grand public mais combien très présentes auprès des femmes violentées. Elles sont là autant par conviction que par vocation. Elles nous font la cuisine car nous n’en avons pas l’énergie, nous préparent des chambres qui imitent le confort d’une vraie maison et prennent soin de nos enfants car nous sommes dépassées par la situation. Elles nous écoutent, ne nous jugent pas. Elles comprennent notre douleur, nous appuient, nous encouragent et nous donnent du répit l’espace d’un instant. Elles se dévouent que nos droits soient reconnus auprès des autorités. Elles nous aident à réapprendre à aimer et à faire de meilleurs choix de vie. A identifier la violence et surtout en sortir. Elles nous aident à nous réapproprier nos vies et nous aident à retrouver la dignité et à nous tenir debout. Pour tout ça, je leur dis merci. A toutes ces femmes, je tiens à leur rendre un sincère et profond hommage.
  • Femme
  • 53 ans
Le soir du jour de l'an, on s'en allait chez mes parents en voiture. Ça ne lui tentait pas d'y aller et il nous le faisait sentir. Il conduisait comme un fou, il chialait contre ma famille, les enfants pleuraient... 45 minutes d'enfer. Quand on est arrivés, ça m'a tout pris pour faire semblant d'être heureuse. L'année suivante, je n'ai pas insisté pour y aller...
  • Femme
  • 45 ans
  • Violence émotionnelle, Violence physique indirecte
Soirée entre filles. Je parle enfin de mon ancienne relation. Je comprends - à cause du regards de mes amies- que ce que je raconte n’est pas juste pas normal. C’est malsain, c’est horrible, elles en ont les larmes aux yeux. Je comprends l’ampleur. Je me mets à pleurer - en plein restau-. Plus tard, mon amie m’envoie le lien pour le questionnaire de SOS violence conjugale. Ça fittait trop bien. J’ai lu les témoignages. J’aurais pu en écrire au moins la moitié. C’est ce qui m’a poussé à les appeler. Merci. Merci SOS violence conjugale On m’a orienté vers des intervenantes douces, empathiques, gentilles et tellement humaines.
  • Femme
  • 25 ans
  • Violence psychologique, Violence émotionnelle, Conséquences de la violence
j'était allée en maison d'hébergement à peine 5 jours et quand je suis revenue, mon ex avait donné mon petit chien... enfin c'est ce qu'il m'avait dit. J'ai appris cette année par mon fils qui est aujourd'hui adulte que ce n'était pas la vraie histoire. En réalité, Il a obligé mon fils à apporter mon chien en voiture et après avoir roulé un certain temps, il a ordonné à mon fils adolescent à l'époque, d'ouvrir la portière et d'abandonner mon petit chiwawa sans défense sur le bord de la route ? Lorsque mon fils m'a raconté l'histoire il avait les yeux pleins d'eau, il c'est excusé rempli de culpabilité. Évidemment je l'ai rassuré en lui rappelant qu'il n'avait pas d'autre choix que d'obéir à son père et qu'il n'avait pas à vivre de la culpabilité ni de regrets que ce n'était pas de sa faute.?
  • Femme
  • 36 ans
  • Violence par proxy
Pendant des années, dès que je parlais de rupture, il me menaçait de se battre pour avoir la garde des enfants. J'avais tellement peur qu'il soit seul avec eux pour de longues périodes (il était violent verbalement et parfois physiquement avec eux aussi) que j'ai choisi de rester tant et aussi longtemps que je sentais mes enfants trop vulnérables... et même là, quand je suis finalement partie (mes enfants avaient alors 15 et 17 ans), il s'est battu pendant des années pour avoir leur garde, et ça m'a coûté une fortune en frais d'avocat et en frais d'expertise. Il me ramenait constamment en cour. Ça a fini par finir parce que mon plus jeune a eu 18 ans. La violence «légale» après la séparation a été aussi difficile à vivre, sinon plus, que la situation de violence elle-même. Ceci dit... je suis heureuse d'avoir choisi ce chemin, pour le message que ça envoie à mes enfants.
  • Femme
  • 48 ans
  • Violence judiciaire, Violence post-séparation
J’ai eu le courage de partir le jour où il a étranglé mon chien. Je me suis interposée et je lui ai dit de partir ou c’était la police que j’appelais. Encore maintenant mon chien est marqué par cette personne.
  • Femme
  • 46 ans
  • Violence par proxy
Quand on était ensemble, si j'intervenais auprès de notre enfant, pour la discipline par exemple, il intervenait par-dessus moi pour lui dire des choses comme «Écoute-la pas, elle ne sait pas de quoi elle parle.». Après notre séparation, il lui racontait nos chicanes et me dénigrait auprès de mon enfant. À la fin, c'est mon fils lui-même qui disait aux intervenants (dont un juge) que je n'étais pas fiable et que je savais pas comment prendre soin de lui...
  • Femme
  • 40 ans
  • Violence par proxy, Violence post-séparation
Je n'ai jamais subi de violence physique... ni même de violence verbale «claire». Tout était subtil... des regards noirs... des soupirs... des silences... des absences... l'infidélité... une tension extrême dès que je ne me «soumettais» pas. C'était lourd, tellement lourd. Les enfants aussi le sentaient, je les voyais «écraser» devant leur père... ça me fendait le coeur. Ça a duré 28 ans. J'ai fait 3 «dépressions» que je comprends aujourd'hui comme un épuisement face à toute cette lourdeur que je portais jour après jour. J'ai parfois espéré qu'il me frappe... au moins là j'aurais été certaine que c'était de la violence.
  • Femme
  • 62 ans
  • Violence psychologique, Violence émotionnelle
C'était en hiver, le soir, je suis sortie pour mettre les sacs de poubelle au bord de la rue sans mettre mon manteau. Quand je suis revenue à la maison, la porte était barrée. J'avais vraiment froid. Une demi-heure plus tard, je l'ai vu dans la fenêtre du 2e étage avec mon fils de 12 ans... lui il riait, mon fils était figé. J'ai fini par creuser dans la neige pour trouver la clé d'urgence... je me suis fait des engelures importantes aux deux mains. Je ne suis plus jamais sortie de la maison sans mes clés dans mes poches après ça. Des années plus tard, quand il était rendu adulte, mon fils m'a dit à quel point il s'était senti coupable de ne pas avoir tenu tête à son père ce soir-là. À 38 ans, il pleurait sa rage et sa peur.
  • Femme
  • 71 ans
  • Violence physique indirecte, Conséquences de la violence
L'an dernier, j'ai passé 3 mois dans une Maison d'hébergement. J'avais appelé SOS de ma voiture un soir que j'étais sortie avec les enfants parce que la tension était trop forte dans la maison. Je n'en pouvais tout simplement plus, j'allais craquer. Au début, j'étais vraiment stressée, mais les intervenantes de la Maison étaient tellement gentilles. J'ai dormi pendant 3 jours... c'est là que j'ai compris que j'étais épuisée. Plus le temps passait, plus je voyais ce à quoi j'avais été confrontée, toute la violence psychologique au quotidien et j'étais réellement surprise... et soulagée aussi de mettre des mots sur ce que j'avais vécu. Maintenant, j'ai mon logement avec mes enfants. C'est pas toujours facile parce que les démarches légales sont toujours en cours, mais mon intervenante est là si j'ai besoin de parler, et elle m'accompagne dans mes démarches. Ça m'aide beaucoup à avancer.
  • Femme
  • 39 ans
  • Conséquences de la violence
C'était un soir dans le temps des fêtes. J'avais l'impression que tout le monde était heureux sauf moi. On était en voiture, je regardais par les fenêtres des maisons qu'on passait, les gens heureux d'être ensemble, les familles unies... et je sentais monter en moi le besoin intense de sortir, de rejoindre la vraie vie. Je me sentais prisonnière de ma relation, de ma maison, de mon quotidien. À la fin de la soirée chez ma soeur, j'ai trouvé un prétexte pour rester à coucher avec les enfants. Le lendemain, on a appelé à SOS. J'ai passé 2 mois en Maison d'hébergement pour planifier la suite. Ma soeur a été tellement importante pendant ce temps là, elle est venue avec moi chez l'avocat, elle a gardé mes enfants quand je cherchais un logement, elle m'a prêté sa voiture... et tellement plus. Surtout, elle était là et je savais qu'elle resterait jusqu'au bout. Ça fait 4 ans maintenant et ma vie est belle. Merci la vie!
  • Femme
  • 37 ans
  • Conséquences de la violence
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