Témoignages
Après des gestes de violence physique, il comparait mes émotions aux siennes pour les minimiser : «Toi, tu as eu mal physiquement, mais moi, j'ai envie de mourir.» Il agissait comme un enfant fragile et détruit, qui s'en voulait à mort. Il réussissait à faire en sorte que je le rassure lui, alors que c'était moi qui venais de subir ses coups.
- Femme
- 35 ans
- Violence psychologique, Violence émotionnelle
Ma fille vivait beaucoup de violence psychologique de la part de son conjoint. À chaque fois que je voulais lui en parler, elle me repoussait ou changeait de sujet. Ça me fâchait beaucoup, parce que je voyais clairement l'emprise qu'il avait sur elle. Elle ne m'appelait plus ou, si on se parlait, ça ne durait que quelques minutes. Elle ne venait me voir que très rarement, et je m'ennuyais d'elle et de mon petit-fils. Je me sentais désemparée. Je ne savais plus quoi faire. J'étais tellement inquiète. J'ai vu une affiche de l'organisme SOS violence conjugale au CLSC et j'ai pris la chance de les appeler. J'ai reçu un accueil chaleureux et accueillant de la part de l'intervenante. Elle m'a mis en contact avec une intervenante, avec qui j'ai pu parler de la situation et elle m'a grandement aidée.
- Femme
- 68 ans
- Violence psychologique, Isolement
Je n'ai jamais pu avoir raison sur rien, parce que ma conjointe affirmait avoir une mémoire «photographique» des événements passés, et donc une vision parfaite des événements.
- Femme
- 34 ans
- Violence psychologique
Quelques semaines après que je lui ait dit que j'allais le laisser s'il ne changeait pas, il m'a demandé en mariage le jour du mariage de ma meilleure amie, devant tous nos amis, en utilisant le «momentum» de cette journée-là pour que je n'aie pas le choix de dire oui... ou de rompre sur-le-champ et très publiquement. Je ne me suis jamais sentie aussi coincée de toute ma vie. Et oui, j'ai dit oui. Je ne me sentais pas libre de faire autrement. Je me suis fait juger par mes proches par la suite, personne ne me comprenait et, au contraire, plusieurs se sont éloignés de moi. Il avait trouvé LA meilleure façon de m'isoler.
- Femme
- 28 ans
- Violence psychologique, Isolement
J'avais une copine qui était très contrôlante financièrement avec moi. J'avais dû lui emprunter de l'argent pour payer ma session universitaire et nous avions une entente de remboursement, un montant fixe par mois, que je respectais scrupuleusement. Mais on dirait que le fait que je lui devais de l'argent lui donnait le droit de critiquer chacune de mes dépenses, chacun de mes choix quant à mon horaire de travail, etc. Par exemple, une fois j'avais fini de travailler plus tôt et je suis arrêtée prendre quelque chose à manger dans un fast-food. Ça m'avait à peine couté 5$. Le lendemain, ma blonde m'a appelée au travail pour m'engueuler parce qu'elle avait trouvé le reçu dans la poubelle. Elle disait qu'au lieu de travailler, j'étais allée «m'empiffrer» et dépenser mon argent. Elle m'a traitée de pleins de noms : profiteuse, paresseuse et j'en passe. Elle criait tellement fort que tout le monde du travail l'a entendue. J'étais tellement choquée et honteuse que je me suis excusée. Je réalise maintenant comment c'est elle qui était dans le tort et non moi.
- Femme
- 21 ans
- Violence émotionnelle, Violence économique
Quand il revenait du travail, j'essayais de sentir dans quel état il était. S'il était de mauvaise humeur, je le sentais dès qu'il mettait le pied hors de son auto et j'étais sur le qui-vive. Dans ces moments-là, peu importe ce que je faisais, ça finissait toujours mal. Il pouvait aller jusqu'à fracasser tout ce qui lui tombait sous la main.
- Femme
- 52 ans
- Violence psychologique, Violence physique indirecte
Quand j'avais fait quelque chose qui le contrariait, il m'ignorait pendant des jours, des semaines, sans me dire pourquoi il était contrarié. Il fallait que je devine, et tant que je n'avais pas «fait amende honorable», la pression horrible perdurait. Il me faisait sentir qu'il contenait/retenait une grande colère à mon endroit, mais sans jamais le dire clairement.
- Femme
- 42 ans
- Violence psychologique, Violence émotionnelle
Un des pièges de ma relation, c'est qu'il me donnait l'illusion de tenir compte de ce que je disais... mais dans le fond, c'était juste une ruse pour me berner. Par exemple, un jour, il m'a frappée et vraiment blessée. Je lui ai dit que si jamais il me frappait à nouveau, c'était fini. Il était d'accord et effectivement, il ne m'a plus jamais frappée et était même allé consulter un psychologue... mais sa violence psychologique et son contrôle n'ont jamais cessé de grandir. Cependant, comme il ne me frappait pas, et que j'avais l'impression qu'il avait fait son «bout de chemin», ça a pris des années avant que je réussisse à remettre ma relation en question.
- Femme
- 55 ans
- Violence psychologique, Violence physique directe
Il passait d'un extrême à l'autre, de la colère la plus intense à l'amoureux le plus doux, généreux et attentionné. C'était des montagnes russes. Avec le temps, il y avait de plus en plus de «bas» et de moins en moins de «hauts»... mais juste assez pour me garder prisonnière de son cirque.
- Femme
- 29 ans
- Violence psychologique, Conséquences de la violence
J'étais inquiète pour ma petite soeur. Elle était sur le point de refuser une opportunité d'emploi, parce que son chum ne voulait pas qu'elle travaille à cet endroit, car son ex travaillait dans la même bâtisse. Je ne savais pas quoi faire... c'est une collègue qui m'a proposé d'appeler SOS pour avoir de l'aide. Ça m'a aidée à respecter le choix de ma soeur, à comprendre qu'elle faisait ce qui était le mieux pour elle dans le moment présent. Mais je ne vous cacherai pas que c'est difficile à faire.
- Violence économique
Quand je me suis séparée, c'est un voisin qui m'a aidée à y voir plus clair. Il m'a grandement aidée à prendre confiance en moi. Il m'a hébergée chez lui jusqu'à ce que je sois prête financièrement et moralement à trouver mon propre logement. Maintenant, je sais que je suis autonome et que je n'ai besoin de personne.
- Femme
- 48 ans
- Conséquences de la violence
Mon ex-conjoint avait installé un logiciel de contrôle parental sur mon ordinateur à mon insu, et il avait donc accès à l'ensemble de mes activités en ligne: les pages que je visitais, mes mots de passe, l'accès à mes comptes de banque, à mon Facebook, à mon courriel... tout tout tout.
- Homme
- 44 ans
- Violence technologique
Contactez une intervenante