Témoignages 110

Aujourd'hui, j'ai rencontré 2 petites filles. 5 et 7 ans. La rentrée scolaire en 2e et maternelle. C'est la petite qui m'a le plus parlé. Elle m'a parlé évidemment de mes cheveux de licorne, de mes colliers de pierres précieuses (des diamants !) de mon brassard syndical (haha!), puis de mes tattoos. Cette petite, entre autre, m'a dit qu'elle pleurait souvent. J'ai répondu que moi aussi, et que c'était correct de pleurer. Puis, elle m'a parlé de son papa. Son papa pas gentil... Cette petite a fait sa rentrée scolaire en maternelle, sa 1ere rentrée scolaire, sans revenir à la maison. Pourquoi ? Parce que présentement, elle habite dans une Maison d'hébergement pour femmes victimes de violence conjugale avec sa soeur et son frère. Je n'ai pas pu parler à sa maman. Mais bravo à elle. Grâce à son courage d'aller chercher de l'aide, de sortir de la relation, elle assure un futur à ses enfants....et à elle-même. Cette petite est certainement dans un tourbillon d'émotion, mais elle ne coulera pas.
  • Femme
  • Conséquences de la violence
On a le droit à notre bonheur, on a le droit d'avoir un vrai sourire sur notre visage, on a le droit d'être bien ! On est fortes, on est belles et surtout on est capables ! On a le droit de rire, d'aller prendre des marches, de magasiner comme on veut, d'avoir nos propres affaires personnelles, d'avoir un cellulaire sans se faire surveiller constamment. On a le droit de ne pas vouloir du sexe, même si notre partenaire en désire ! ON A LE DROIT DE NE PAS AVOIR PEUR DANS SA PROPRE MAISON !
  • Femme
  • 24 ans
Quand il était en colère contre moi en voiture, il se mettait à conduire vite et brusquement. Il donnait des coups de volant, des coups d'accélérateur... c'était terrifiant. J'avais toujours peur qu'il finisse par perdre le contrôle de la voiture et nous faire avoir un accident. Quand les enfants étaient dans l'auto avec nous, c'était encore pire pour moi... j'en fais encore des cauchemars.
  • Femme
  • 67 ans
  • Violence émotionnelle, Violence physique indirecte
Elle savait que ma famille n'était pas au courant de mon orientation sexuelle. J'ai une famille très traditionnelle et je savais que je risquais gros de leur dire. Elle me disait que je n'étais pas réellement lesbienne puisque je ne m'assumais pas... elle s'est mise à m'appeler "wannabe", même devant nos amies. C'est même devenu un running gag. Le jour où je l'ai laissée, elle a appelé ma mère et lui a tout raconté.
  • Femme
  • 25 ans
  • Violence spirituelle ou identitaire, Isolement
Je veux rendre ici un hommage à toutes ces femmes qui œuvrent auprès des femmes violentées dans les maisons d’hébergement. Toutes ces femmes dont on doit taire l’identité pour les protéger. Pour qu’elles continuent de faire le travail colossal dans l’ombre pour secourir les femmes qui se présentent à la porte d’un refuge. Toutes ces femmes anonymes du grand public mais combien très présentes auprès des femmes violentées. Elles sont là autant par conviction que par vocation. Elles nous font la cuisine car nous n’en avons pas l’énergie, nous préparent des chambres qui imitent le confort d’une vraie maison et prennent soin de nos enfants car nous sommes dépassées par la situation. Elles nous écoutent, ne nous jugent pas. Elles comprennent notre douleur, nous appuient, nous encouragent et nous donnent du répit l’espace d’un instant. Elles se dévouent que nos droits soient reconnus auprès des autorités. Elles nous aident à réapprendre à aimer et à faire de meilleurs choix de vie. A identifier la violence et surtout en sortir. Elles nous aident à nous réapproprier nos vies et nous aident à retrouver la dignité et à nous tenir debout. Pour tout ça, je leur dis merci. A toutes ces femmes, je tiens à leur rendre un sincère et profond hommage.
  • Femme
  • 53 ans
Ce moment de grâce, de libération, de sérénité ressentie lorsqu'on réalise que les comportements violents sont terminés et que cette épreuve nous a rendue vraiment plus fort. Ce moment arrivera et il ne dépend que de notre fermeté à dire non, à tourner le dos, mentalement et physiquement à celui qui a osé agresser. Ce moment est d'une plénitude extraordinaire. La décision de partir et les remous juridiques, psychologiques et physiques autour de la séparation nous font parfois douter. Ne doutez pas. Envoyez le promener dans votre tête et avancez. Les remous auront une fin et la paix s'en vient. Ca vaut tellement la peine. Une femme en paix, enfin.
  • Femme
  • 42 ans
Le soir du jour de l'an, on s'en allait chez mes parents en voiture. Ça ne lui tentait pas d'y aller et il nous le faisait sentir. Il conduisait comme un fou, il chialait contre ma famille, les enfants pleuraient... 45 minutes d'enfer. Quand on est arrivés, ça m'a tout pris pour faire semblant d'être heureuse. L'année suivante, je n'ai pas insisté pour y aller...
  • Femme
  • 45 ans
  • Violence émotionnelle, Violence physique indirecte
Soirée entre filles. Je parle enfin de mon ancienne relation. Je comprends - à cause du regards de mes amies- que ce que je raconte n’est pas juste pas normal. C’est malsain, c’est horrible, elles en ont les larmes aux yeux. Je comprends l’ampleur. Je me mets à pleurer - en plein restau-. Plus tard, mon amie m’envoie le lien pour le questionnaire de SOS violence conjugale. Ça fittait trop bien. J’ai lu les témoignages. J’aurais pu en écrire au moins la moitié. C’est ce qui m’a poussé à les appeler. Merci. Merci SOS violence conjugale On m’a orienté vers des intervenantes douces, empathiques, gentilles et tellement humaines.
  • Femme
  • 25 ans
  • Violence psychologique, Violence émotionnelle, Conséquences de la violence
Il me faisait constamment des commentaires négatifs sur mon apparence, sur mes manières, sur ma voix, sur ma pilosité, etc. Il prétendait vouloir m'aider à "passer", alors que moi je me trouvais bien parfaite comme j'étais. Il a fini par avouer qu'il avait honte de moi... en tant que femme trans, ça m'a détruite.
  • Femme
  • 42 ans
  • Violence émotionnelle
Il m'obligeait à me prostituer. Ça s'est fait graduellement... il avait des dettes, c'est devenu nos dettes,...ça nous affectait beaucoup. Il m'a convaincu de le faire une fois... puis deux... puis tous les jours ou presque. Je n'aurais jamais cru que ça m'arriverait un jour.
  • Homme
  • 25 ans
  • Violence économique, Violence sexuelle
J'ai découvert qu'il avait mis une application de «tracking» sur mon cellulaire pour surveiller mes déplacements. Quand je suis tombée sur l'application par hasard, et que j'ai réalisé qu'il me surveillait, je l'ai confronté. Il a essayé de me faire croire que j'avais donné mon accord, et que c'était moi qui ne s'en souvenais pas. Je ne l'ai pas cru... mais j'ai failli. Comment être certaine dans un contexte comme ça ???
  • Femme
  • 19 ans
  • Violence psychologique, Violence technologique
j'était allée en maison d'hébergement à peine 5 jours et quand je suis revenue, mon ex avait donné mon petit chien... enfin c'est ce qu'il m'avait dit. J'ai appris cette année par mon fils qui est aujourd'hui adulte que ce n'était pas la vraie histoire. En réalité, Il a obligé mon fils à apporter mon chien en voiture et après avoir roulé un certain temps, il a ordonné à mon fils adolescent à l'époque, d'ouvrir la portière et d'abandonner mon petit chiwawa sans défense sur le bord de la route ? Lorsque mon fils m'a raconté l'histoire il avait les yeux pleins d'eau, il c'est excusé rempli de culpabilité. Évidemment je l'ai rassuré en lui rappelant qu'il n'avait pas d'autre choix que d'obéir à son père et qu'il n'avait pas à vivre de la culpabilité ni de regrets que ce n'était pas de sa faute.?
  • Femme
  • 36 ans
  • Violence par proxy
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