8 mars, la date de mon nouveau départ... LA meilleure décision de toute ma vie. Déjà 5 ans que j’ai choisi d’écouter ma petite voix. Celle qui me disait depuis longtemps de me respecter, que le bonheur m’attendait pas trop loin, que je méritais mieux que des miettes d’amour. Le 8 mars 2020, la journée internationale des droits des femmes, j’ai pris tout le courage qu’il me restait et je suis partie de cette prison aux murs invisibles. Ce jour-là, j’ai fait la promesse à mon cœur et à mon âme que JAMAIS plus personne ne leur ferait de mal. J’étais bien consciente que je quittais un enfer pour commencer un cauchemar, mais j’étais prête, mon instinct de survie avait pris le dessus. En enlevant ma muselière transparente, j’ai découvert un monde inconnu et rencontré beaucoup de nouvelles personnes (maîtres, agents, TS, DPJ, procureurs, enquêteurs, DPCP, juges, etc.), toutes plus compétentes et passionnées les unes que les autres. Mais j’ai aussi fait la connaissance de notre « trop-gentil-lent-et-ignorant » système de justice au Québec.... Celui qui rend la tâche impossible à tous ces professionnels qui tentent de protéger les victimes de blessures invisibles. Quand je regarde derrière moi, je vois de la peur, des cicatrices, du courage, des injustices, de la souffrance, de l’acceptation, du lâcher-prise, de la culpabilité, de la frustration et beaucoup de résilience... mais je vois aussi du respect, de l’amour, de la douceur, de la liberté, de la gratitude et de la bienveillance à la tonne.
- Femme
- 27 ans
- Violence judiciaire